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Manger bio, c’est mieux pour la santé ?

Philippe LEROY Crédit photo : Ana Teixeira/Interfel • févr. 07, 2022

Manger bio, c’est mieux pour la santé ?

Diététicienne de formation, Florence anime des ateliers d'ETP (éducation thérapeutique) dans le cadre du réseau de soins Paris Diabète. Elle collabore aussi avec différents magazines Femme Actuelle, Notre Temps, Fit Healthy Magazine et avec le site Doctissimo. Dans cet article, Florence fait le point sur les aliments bio et leur apport sur notre santé.



Depuis 2019, en plus de recommander : « cinq fruits ou légumes par jour », le Programme National Nutrition Santé, encourage à consommer des végétaux bio. Ces aliments sont-ils vraiment meilleurs pour la santé ? Le point sur les connaissances scientifiques.

La production biologique est encadrée par plusieurs règlements européens. Les végétaux sont cultivés sans engrais ni pesticides (insecticides, désherbants…) chimiques (à quelques exceptions près). Les animaux, élevés en mode extensif, ont accès à un parcours extérieur, sont nourris d’aliments bio et soignés de préférence par phytothérapie ou homéopathie. Pour les aliments transformés (biscuits, plats cuisinés…) les additifs autorisés sont limités à une cinquantaine (contre plus de 300 pour les produits conventionnels), presque tous naturels.

 

Des atouts indéniables pour l’environnement

Les études comparant l’agriculture biologique au mode de production conventionnel concluent à une moindre pollution de l’eau, une meilleure fertilité des sols (grâce à la rotation des cultures et à l’usage d’« engrais verts » tels que les légumineuses) et à une biodiversité plus importante (les pesticides de synthèse sont toxiques pour nombre d’insectes et d’oiseaux). La non utilisation d’engrais chimiques va dans le sens d’une plus faible émission de gaz à effet de serre (1).

 

Plus de bons nutriments, moins de résidus de pesticides

Comparés aux aliments conventionnels, les végétaux bio fournissent un peu plus de magnésium et de zinc et beaucoup plus de certains anti-oxydants : vitamine C, caroténoïdes et polyphénols. Les produits laitiers, volailles et viandes apportent davantage d’oméga 3 essentiels (1). Les études et plans de contrôle montrent que les aliments bio contiennent nettement moins de résidus de pesticides. Dans son dernier rapport, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (efsa/European Food Safety Authority) indique un taux moyen de contamination de 14 % pour les produits bio et de 47 % pour les produits issus de l’agriculture conventionnelle. Les analyses de sang, d’urines ou de cheveux effectués sur les volontaires de l’étude ESTEBAN confirment que la consommation d’aliments bio réduit l’imprégnation de l’organisme en diverses catégories de pesticides (2).

 

Les pesticides sur la sellette

Dans un rapport consacré aux effets de ces substances sur la santé humaine, des experts de l’Inserm confirment un sur-risque d’affections graves (divers cancers, maladie de Parkinson…) pour les agriculteurs et les riverains des exploitations agricoles. Concernant la population générale, les chercheurs valident le rôle du chlordécone -insecticide utilisé aux Antilles jusqu’en 1993, qui persiste dans l’eau et les sols- dans le développement du cancer de la prostate. Des études montrent que l’usage domestique de pesticides (au jardin, sur des plantes…) par les femmes enceintes peut être à l’origine de troubles neuro-psychiques chez leurs enfants. L’étude NutriNet-Santé constate que les plus forts consommateurs d’aliments bio sont moins à risque de certains cancers, en particulier du sein (3). Plusieurs équipes de chercheurs remettent en cause l’évaluation des pesticides qui précède leur autorisation. Les LMR (limites maximales résiduelles) autorisées ne seraient pas valables, puisque les pesticides classés parmi les perturbateurs endocriniens (interférant avec nos hormones) sont toxiques à dose infinitésimale. En outre, l’« effet cocktail » interroge, dans la mesure où un repas à base d’aliments conventionnels apporte plusieurs résidus de pesticides à la fois.

 

Manger bio sans se ruiner

Rééquilibrer ses repas avec un peu moins de viandes ou autres denrées animales, acheter en vrac et directement à des producteurs, permet de minimiser le coût. Rien n’oblige à ne consommer que du bio, dont l’offre est d’ailleurs limitée : en l’état des connaissances, ce n’est conseillé que pour les végétaux. Et puisque le lavage et l’épluchage des fruits et légumes réduit la teneur en résidus de pesticides, la priorité peut être donnée aux produits qui ne se pèlent pas : salades, tomates, fraises, abricots…Enfin, les nutritionnistes rappellent que les végétaux conventionnels ne sont pas dénués d’intérêts pour la santé : les études observant un effet protecteur des fruits et légumes ou des céréales complètes vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires, du diabète de type 2 et même de certains cancers, ont été menées avec des aliments conventionnels (4, 5).

 

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(1)Denis Lairon. « Manger sain et durable : de notre assiette à la planète ». Edition Quae, 2020.

(2)Santé Publique France. Exposition aux pesticides de la population française : résultats de l’étude ESTEBAN (Étude de santé sur l'environnement, la biosurveillance, l'activité physique et la nutrition). 2021. https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2021/exposition-aux-pesticides-de-la-population-francaise-resultats-de-l-etude-esteban

(3)Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Expertise collective : « Pesticides et effets sur la santé : nouvelles données ». Juin 2021. https://www.inserm.fr/wp-content/uploads/2021-06/inserm-expertisecollective-pesticides2021-synthese.pdf

(4)Aliments bio versus conventionnels : quels bénéfices pour le consommateur ? Conférence de Marie-Josèphe Amiot-Carlin lors des Journées Francophones de Nutrition. Novembre 2021.

(5)Martine Champ. Devrions-nous manger plus de céréales complètes ? Cahiers de Nutrition et de Diététique. Février 2018.

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Déjeuner à l’extérieur : comment  garder le cap sur l’équilibre ?
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Après ces longues périodes de confinement et de télétravail, on aspire à retrouver ses collègues, amis ou relations d’affaire autour d’une bonne table. Marier convivialité et équilibre alimentaire n’a rien d’impossible ! Un repas idéalement équilibré se compose de légumes crus et/ou cuits, de féculents (pâtes, pommes de terre…) et/ou de pain, éventuellement d’une source de protéines, viande, poisson, œufs… (une fois par jour suffit), d’un produit laitier et/ou d’un fruit. En pratique, lorsqu’on déjeune au restaurant, on a tendance à se contenter d’un plat principal…avec un risque de fringale et de grignotage dans l’après-midi. Si vous manquez de temps ou si votre budget est limité, n’oubliez pas de compléter par un laitage et un fruit en rentrant au bureau ou dans le courant de l’après-midi. Sinon, commandez en plus une entrée de crudités, un entremets (crème renversée, île flottante…) ou une salade de fruits. Quel que soit le type de restaurant, veillez à ne pas choisir un plat trop gras…pour ne pas alourdi
Sidney reprend son entrainement chez The LOFT
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Les habitués du Club se souviennent sans doute de Sidney Regis, l'artiste et athlète et artiste de haut niveau (souvenez-vous !) que nous soutenons dans sa préparation physique pour atteindre la profondeur mythique de cent mètres en apnée. Un entrainement physique couronné d'excellents résultats. Après un épisode Covid un peu compliquée pour s’entrainer correctement, il a couronné cette période d’excellents résultats en janvier 2021 (souvenez-vous encore !) en devenant le nouveau vice-champion de France de plongée en apnée en profondeur, catégorie monopalme. Puis en septembre dernier, fort de son expérience à la Freediving World cup et de son titre de vice-champion de France, il s'est rendu aux championnats du monde d'apnée à Chypre, et est entré dans le top 10 mondial ! Bravo Sidney ! Depuis quelques semaines, il reprend l’entrainement avec comme objectifs d’entrer dans le top 5 mondial et d’atteindre en apnée les cent mètres.
Les bonnes résolutions de janvier
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Comment faire perdurer vos bonnes résolutions au-delà de la fin janvier ? Le cliché de plus en plus courant des bonnes résolutions ne servant à rien est une idée reçue. Cela dépend des circonstances, de votre caractère, et de la nature même de ces bonnes résolutions ! Au 1er janvier, tout nouveau, tout beau, nous sommes très nombreux à succomber à la tentation de nous engager, plein d’entrain, dans de bonnes résolutions - souvent les mêmes que l’an passé, que nous n’avions pas réussi à tenir. Et si cette année, nous y arrivions ensemble, au moins pour celles qui concernent “reprendre le sport” ou “faire plus de sport” ? La durée de vie moyenne d’une bonne résolution est de… Les chiffres datent un peu mais sont sans doute toujours d’actualité : selon une étude de l’université de Scranton, la durée de vie d’une bonne résolution est de 12 jours ! En effet, ce serait le 12 janvier que 80 % des personnes ayant pris de bonnes résolutions les abandonneraient complètement. Alors, quels sont les secrets des 18 % q
Bien manger pour performer
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Envie d’optimiser vos performances sportives ? Combinez des entraînements réguliers et bien conduits avec une alimentation équilibrée et couvrant vos besoins nutritionnels. Envie de rencontrer notre équipe ? Un entrainement régulier et un accompagnement avec une équipe de coachs professionnels à votre écoute sont la clef pour conserver ou améliorer votre condition physique. Les 21-22 et 23 janvier nous organisons les journées du sport avec le parrainage du Ministère chargé des sports. A cette occasion l'accès au club et aux cours est gratuit ( dans la limite des places disponibles).
2020: l'année du mieux !
par Philippe LEROY 06 janv., 2022
Une étude confirme le faible risque de COVID-19 dans les clubs de sport Cette lueur d’espoir nous vient d’EuropeActive qui publie sa deuxième étude SafeACTiVE en partenariat avec l'Université King Juan Carlos, l’Université AWRC-Sheffield Hallam et l'Institut de recherche Ukactive. Elle s'appuie sur l'analyse approfondies de données qui révèlent le très faible niveau de risque de COVID-19 dans les clubs de fitness et les salles de sport européennes évalués. Bonne nouvelle ! Sur plus de 185 millions de visites analysées, le nombre de cas signalés s'élève à moins d'un cas pour 100 000 visites. Les clubs de sport qui appliquent les mesures sanitaires sont des lieux sûrs pour pratiquer des activités sportives nécessaires au bien-être physique et mental !
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